Livre Charente

lL'ouvrage est maintenant disponible dans toutes les librairies et sur les sites de vente en ligne FNAC, Mollat, Cultura, Amazon... À Cognac, vous le trouverez à la Maison de la Presse, le Texte Libre, la Civette et l'espace culturel du Centre Leclerc. Un cadeau idéal pour les fêtes de fin d'année !
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LE LIVRE

Beau-livre 30 x 30 cm
240 pages, 160 photographies
Prix public : 29,90 € ttc
Auteur : Stéphane Charbeau
Avant-propos : Jean-Charles Chapuzet
Éditeur : Geste éditions
Parution : mai 2019

L'AUTEUR

Ancien des Beaux-Arts, Stéphane Charbeau débute sa carrière artistique en tant que musicien. Installé à Cognac comme photographe professionnel depuis 2005, il exerce pour les grandes maisons de cognac, les collectivités ou le monde de l’édition.
Stéphane a la passion du patrimoine, des paysages, des saisons, des métiers. Doté d’une technique précise et d’une banque d’images unique - en ligne - sur le territoire charentais, il propose une vision humble et sensible de ce qui l’entoure.

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La Charente ne se limite pas au fleuve qui lui a donné son nom. C’est un département, plus encore une mosaïque de « pays », d’anciennes provinces aux frontières incertaines que le photographe Stéphane Charbeau sillonne depuis des années. Il en ressort des milliers de clichés qui, au-delà de la beauté du grain, prennent le pouls d’un territoire, de ses vieilles pierres, de ses paysages façonnés par les hommes. En parcourant les pages de ce livre, où quelque quatre-vingt communes sont piégées dans l’objectif, on découvre une histoire, des croyances et une économie notamment suspendue à celle de l’eau-de-vie charentaise : le cognac.

Des sites emblématiques (le village d’Aubeterre-sur-Dronne, la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême, le château de La Rochefoucauld…) à des lieux plus méconnus (le rocher aux Oiseaux, la Fosse mobile, les dolmens de Fontenille…), cette collection de planches rend compte d’un département riche autant que pluriel. Ce livre est un témoignage.


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Charente Libre samedi 25 mai 2019
RENCONTRE
Par Marc Baltzer

Stéphane Charbeau la joue enfin perso

  • Un jour ou l'autre, tout le monde a vu un cliché du photographe de Cognac, spécialisé dans les parutions institutionnelles et publicitaires.
  • Il sort un premier livre à son nom, sur cette Charente qu'il a si souvent mise en boîte pour d'autres.
Stephane Charbeau Photographe Cl

Ancien musicien professionnel, Stéphane Charbeau a troqué la mandoline et le banjo pour un appareil photo. Photo Quentin Petit.

Si son éditeur n’était pas venu le chercher, sans doute que Stéphane Charbeau n’aurait toujours pas de livre à son nom. C’est que l’homme a autre chose à faire. Quitter sa maison du Champ-de-foire à Cognac, se balader par monts et vaux et surtout prendre des photos. Plein, tout le temps, dans toutes les positions, à la recherche de la bonne lumière et de l’angle parfait. Puis les vendre, son gagne-pain depuis une vingtaine d’années.
Mais il fallait bien que ça arrive un jour. En septembre, la maison d’édition de La Geste, basée dans les Deux-Sèvres et spécialisée dans les ouvrages sur les régions du grand Ouest, lui fait du gringue après avoir repéré l’un de ses clichés. Ce n’était pas difficile, «j’en ai 105.000 dans l’ordinateur», compte le natif de Saujon (17), débarqué à Cognac voilà trente ans. C’était d’autant plus facile que la plupart de ces prises de vue ont été diffusées largement. Ces dernières années, Stéphane Charbeau est devenu le photographe préféré des maisons de cognac, des collectivités, des offices de tourisme et des guides sur la région.
Sur la couverture du «Routard» des Charentes, dernière édition, il y a des rangées de vignes avec le littoral en fond. Du Stéphane Charbeau pur sucre : visuel, efficace, pile dans la commande. «Elle n’a rien de spécial, cette photo, explique-t- il, trop modeste. Mais il fallait représenter les deux départements, la vigne et l’océan. Je connaissais un endroit.» Comme souvent, c’est sa connaissance du terrain qui lui a permis de trouver le bon «spot» et d’attendre que le soleil tape où il voulait.

Le soin du détail
Beaucoup plus graphique, son regard sur la filière du cognac lui vaut d’être le premier choix de l’interprofession (BNIC). On voit qu’il s’éclate à zoomer sur un pied bourgeonnant, un bout d’alambic, des mains calleuses. Le soin du détail est si évident qu’en découvrant ses premiers essais, au début des années 2000, le BNIC l’a convaincu de bifurquer vers la photo professionnelle après deux vies antérieures.
Dans la première, il était musicien, un choix du cœur après des études aux Beaux-arts de Limoges. Là
aussi, il a bossé d’abord pour les autres avec ses banjos et des mandolines. Sa deuxième vie, il l’a entamée en arrivant à Cognac, au début des années 1990. C’est la création graphique sur ordinateur, puis la conception de sites web, dès 1998. En refondant celui du BNIC, il y publie quelques clichés et tout change. «Aujourd’hui, réalise-t-il, c’est un tiers d’internet et deux tiers de photos.»
Si tout paraissait tracé, il faut reconnaître à La Geste le mérite d’avoir convaincu le baroudeur d’arrêter de produire pour se pencher sur la réalisation d’un beau livre. «J’ai réfléchi avant d’accepter, confirme l’intéressé. Un livre, c’est du temps. Il faut se poser, choisir, donner une cohérence à tout ça.»
Pour illustrer sa Charente, la commande de l’éditeur, il a puisé dans les photos qu’il avait déjà et qu’il préférait, puis y a ajouté une trentaine de nouvelles. Le résultat est un concentré de beautés où sa personnalité ressort davantage qu’auparavant. À la fin, une carte dévoile les lieux où il s’est rendu avec son appareil. On y trouve les incontournables mais aussi quelques surprises à découvrir.

Livre Charente Couv 250

«Charente»
» Par Stéphane Charbeau,
éd. La Geste, La Crèche (79).
240 p., 160 photos, 29,90€.


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Sud Ouest samedi 11 mai 2019
A LA UNE / COGNAC
Par Philippe Ménard

Un voyage en images dans le patrimoine

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Stéphane Charbeau à son bureau, à Cognac, où il a lui même peaufiné sa mise en page. Photo Ph. M.

Stéphane Charbeau offre un regard très personnel sur la Charente dans un livre de photographies magnifique.

Son périple commence, fantaisie personnelle, par le pays de Cognac plutôt qu’à Angoulème. Dans un beau libre sobrement intitulé « Charente », le photographe Stéphane Charbeau synthétise une décennie d’images glanées dans le département. Un choix drastique de 150 photos, dispersées sur environ 80 communes. « A 80 %, j’ai utilisé des photos dont je disposais déjà », relève le Cognaçais d'adoption.
Romain Naudin, directeur éditorial des éditions la Geste, lui a donné « carte blanche » dans le cadre d’une collection de grands formats sur les villes et les départements du Poitou-Charentes. « je travaille avec des écrans, je vends des droits sur des fichiers, il y a un côté immatériel. Je vois rarement le résultat concret. J'ai fait pas mal d’images qui circulent dans des bouquins, j’ai notamment illustré des guides de voyage sur le cognac, la Charente. Là, je suis l’auteur, je revendique totalement la chose. »


Petites planètes
Natif de Saujon (17), Stéphane Charbeau, 60 ans cette année, a frotté sa fibre artistique à différentes disciplines. Il étudie les Beaux- Arts à Limoges et Angoulême, devient musicien professionnel puis peintre en lettres. En 1989, il débarque à Cognac, travaille trois ans dans une société de photogravure avant de renouer avec la vie d’intermittent du spectacle, dans la musique, jusqu’en 2000. Au tournant du siècle, il se lance dans le graphisme et la conception de sites Internet, créant la société dont le nom tisse des liens, N141, comme l’axe qui traverse le département la photographie devient une pratique intensive dont il sonde les recoins. En 2008, il offre ainsi un regard singulier sur la campagne des élections municipales à Cognac avec ses panoramas à 360 degrés assortis d’une ambiance sonore. Avec sa série des « petites planètes ». il s’amuse à mettre en une dimension des images prises en 3D.
On en retrouve quelques échantillons au fil de ce livre qui appelle à la contemplation. Il clame le goût de Stéphane Charbeau pour le patrimoine. « Vers 10-12 ans, je suis tombé sur des livres sur Léonard de Vinci et les maîtres du clair obscur dans la bibliothèque. J'ai
toujours aimé ça, j'ai parcouru des centaines d’églises romanes sur les deux Charentes. »


Étrange Charente
Dans sa boîte noire, les vieilles pierres ne sont pas figées. Stéphane Charbeau sait insuffler une âme dans ses vues de moulins, châteaux et vignobles. « Le monde du cognac est photogénique Les distilleries, les chais de vieillissement les reliefs qui offrent des perspectives sympas...»
Le pays du cognac constitue l’une des six portes d’entrée de l’ouvrage, réparties en autant de zones géographiques. « La Révolution a partagé les anciennes provinces. La Saintonge intégrait la région de Cognac, il y a un lieu-dit « Saintonge » à Saint-Même-les-Carrières situé sur la limite de l’ancien diocèse. Le Nord-Charente était rattaché au Poitou, la Charente limousine au Limousin, le Sud-Est au Périgord, avec l’Angoumois au milieu. On est dans une zone de frontière, entre la langue d’oc et la langue d’oïl. Et pourtant, ce département tient debout. Cela tient beaucoup au fleuve Charente, son moteur économique et commercial », analyse le photographe.

« Charente», de Stéphane Charbeau, édition la Geste, 29,90 €.